La France … une pétaudière ?
Définition de pétaudière : assemblée où règnent le désordre et la confusion. L’expression viendrait de la coutume qu’avaient les mendiants, autrefois, de se nommer un chef (du latin peto, signifiant « je demande »). Un pareil roi n’avait aucune autorité sur ses sujets et chacun agissait comme bon lui semblait ; il résultait de là une confusion extrême passée en proverbe.
Pour les autres étymologistes, pétaudière est dérivé du nom du roy Petault, un pitaud qui apparaît en 1546 dans le Tiers-Livre de Rabelais, l’image d’une « cour du roi Pétaud où chacun est maître » apparaît à la fin du XVIe siècle dans la Satyre ménippée et devient proverbiale.
Pour d’autres la métaphore est celle du roitelet, le « petit roi » réputé solitaire, bagarreur et fugueur : rey petare, rei-petaret, roi pétaré (roi péteur), « péteur. »
La France est elle en train de devenir un tel royaume ?
Au début des gilets jaunes, la question du pouvoir d’achat et du trop d’impôts sont au cœur des revendications des « gilets jaunes ». Ok, c’est vrai, un certain ras le bol, et les fins de mois qui d’année en années se font plus difficiles pour une partie de la population et un manque d’évolution du pouvoir d’achat.
L’accumulation de ces mécontentements qui durent depuis des décennies va trouver son épilogue par un simple message sur les réseaux sociaux. La défiance envers les politiques qui n’offrent plus d’espoir ni de confiance, la rupture avec la politique politicienne ont fait que l’on pouvait se reconnaitre dans ce mouvement de revendication dit « apolitique ».
Mais au fil des semaines ces revendications ont pris de toutes autres directions : chacun « au nom du peuple » réclamant une foultitude de revendications, salaire, retraite, ICF, CICE, élection à la proportionnelle, démission, indexation, limiter écarts de salaire, tranches sur les IR, taxes carburants maritime et aérien, RIC, train de vie des élus, tarif EDF, eau, gaz, isolation des habitations, interdiction de la vente d’entreprise française, délocalisation, les loyers d’habitation, zéro SDF, Sécurité Sociale unique pour tous, pas de retraite à points, révocation d’élus, et j’en oublie.
Des Samedi jaunes qui font rire jaune
Un vrai changement de société, une mini révolution. Pour cela il faut des parlementaires pour pouvoir négocier.
Là, première difficulté, il y autant de représentants qu’il y a de revendications, chacun s’octroyant la légitimité représentative de parler au nom du peuple. Les « Samedi jaunes », commencent à faire « rire jaune » certaines villes et commerces, ne symbolisant plus cette unanimité et solidarité du début, bien au contraire, sans même rechercher la responsabilité de qui viennent les agressions et les violences.
Je pense que ce sont tout d’abord des simples français commerçants, salariés qui payent les dégâts et absolument pas les personnes visées ou les responsables des grandes entreprises qui recevront leurs salaires sans aucune diminution d’inactivités ou de chômages techniques !
France en colère … MAIS avec ou sans point d’exclamation ?
Les têtes historiques du mouvement commencent à se déchirer, Priscillia Ludosky, à l’origine de la pétition à succès contre la hausse des taxes sur le carburant, et Eric Drouet s’affrontent pour un nom de page FaceBook, l’un « La France en colère ! ».
Eric Drouet, faisant pression sur l’autre collectif « La France en colère » Pricillia Ludosky (sans point d’exclamation), pour qu’il abandonne son nom de page ! manifestement trop proche de sa propre page … et se séparent, déclarant qu’ils ne pourront plus désormais travailler ensemble. On peut donc mesurer déjà l’importance du débat, et sa hauteur philosophique.
Optimiste de nature, j’avoue là devenir de plus en plus pessimiste. Je ne vois pas comment nous allons pouvoir sortir de cette « pétaudière » ? et quel pourra en être le dénouement.
A mon âge j’avais toujours cru vivre dans un Pays dont les habitants, malgré toutes leurs diversités, étaient dotés de raison et du sens des responsabilités et non, de Citoyens animés par la haine des autres, incapables d’analyses, le libre arbitre, avec la certitude d’accepter toutes les fausses nouvelles qui se rependent sur les réseaux sociaux ou autres moyens d’informations. Nous ne sommes plus des veaux, mais des abrutis incapables d’accepter la moindre autocritique.
J’ai lu dernièrement que 36 000 000 de citoyens avaient votés au deuxième tour des présidentielles, que 280 000 citoyens avaient manifestés en 17 novembre et que samedi 13 janvier il y en avait encore 84 000.
Alors oui parlons démocratie… soyons tout de même rassuré nous ne sommes pas les seuls dans la galère, et, comme je l’écrivais dans mon précédent post, nous devenons un peuple décadent, incapable de maintenir en place une nation de premier rang pour nos enfants.
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