Doodle Shadoks ! cela ne vous aura pas échappé ce matin du 29 Avril 2016, Google arbore sur sa page de recherche un dessin animé français des années 1960, les Shadoks, un chef d’oeuvre subversif du petit écran que les moins de 30 ans n’ont pas connu .
Et oh*, combien surpris de voir que derrière ce dessin que l’on nomme un Doodle, se cache une jeune graphiste et dessinatrice française embauchée par Google depuis cinq mois.
Les Shadoks
Derrière ce Doodle du jour se trouve Hélène Leroux qui est devenu depuis décembre 2015, la première française à avoir intégré l’équipe des Doodles chez Google, dont aujourd’hui ces quatre dessins seront vus par plus d’un milliard de personnes … Rien que ça.
Wow ! de quoi être impressionné mademoiselle et bravo pour votre intégration chez ce géant de l’internet ! Gabuzomeu pourrait t-on même dire pour cette occasion.
Etudes Artistiques d’Hélène Leroux
Après 5 ans à l’école de graphisme ESAG Penninghen, je me suis tournée vers le dessin d’animation et a intégré l’école des Gobelins. « Pendant trois ans, j’ai découvert toutes les étapes pour faire un film d’animation. Ça m’a permis de faire mon propre film de fin d’étude en échange avec une école en Californie.
Là-bas, des studios m’ont contacté et j’ai trouvé un travail à Los Angeles avant de rentrer à Londres car mon visa expirait. Puis Google est arrivé. » explique t-elle sur son site web que nous vous invitons à découvrir tant pour la qualité de ses dessins que mieux connaitre cette personne.
Qu’est ce qu’un Doodle ?
Le temps d’une journée, la page d’accueil de Google remplace son logo par un dessin, une animation ou un logo, qui reprend les lettres composant le mot “Google” et les associe à l’univers d’un événement célébré ce jour précis.
En gros … Do (fait) + Google = Doodle.
A l’instar du 22 Avril qui pour rappel fut le jour de la terre, ou le 6 avril 2016, le 120 ème anniversaire des premiers Jeux Olympiques modernes, de nombreuses autres dates historiques ont été mises à l’honneur sur le moteur de recherche ces dernières années
Et ces shadoks … qui sont ils ?
Les Shadoks … des oiseaux rondouillards anthropomorphes – à ce jour, espèce toujours non identifiée – possédant de longues pattes et de petites ailes ridicules, un peu stupide … avec en face d’eux, les Gibis, coiffés d’un chapeau melon qui leur permet de réfléchir aux problèmes en horde, de communiquer et de se moquer des inventions des Shadoks.
Les Gibis, contrairement aux Shadoks, sont très gentils et intelligents. Ils sont les inventeurs de nombre de machines utilisant les dernières technologies, quand les Shadoks se contentent de « rassembler des trucs et des machins ».
Le secret de leur intelligence réside dans leur chapeau, qui leur permet de réfléchir tous ensemble à un problème. Lorsqu’un Gibi perd son chapeau, il perd son intelligence et devient fou. Ce qui permet aux auteurs de dire qu’ils « travaillent du chapeau », au sens propre.
Une des premières polémiques à la télé
Avec des connotations au groupe musical de l’époque The Shadows pour les shadocks et un clin d’œil à la Grande Bretagne avec le chapeau melon et les initiales G.B que l’on prononce en anglais Gibi, le décor est planté avec la fameuse voix narratrice et inimitable de Claude Piéplu qui commente cette série et qui devient un sujet de discorde pour la France entière.
Dans les courriers reçus et envoyé par les téléspectateurs une moitié pour, et une moitié contre, cette série suscite l’une des premières grandes polémiques de la télévision française et les rapports d’audience des deux premières séries sont hostiles à l’émission à près de 80 % . (Un peu comme notre président actuel et son exécutif).
La quantité phénoménale de courriers de téléspectateurs (1 525 courriers conservés, et peut-être 5 000 reçus) a fait l’objet d’une émission présentée par Jean Yanne (et de temps à autre par Les Charlots et Daniel Prévost) dans laquelle celui-ci lit les lettres : « Les Français écrivent aux Shadoks » (source wikipédia)
Claude Piéplu le narrateur des Shadoks, au journal télévisé de l’époque
https://www.ina.fr/video/I05152035
Qui sont ces drôles d’oiseaux ?
Les Gibis évoquent les anglais (G.B, Great Britain) avec leurs chapeaux melons. Les Shadoks représenteraient alors le peuple français et son fameux « système D » dont on parle beaucoup dans les médias de l’époque.
Cependant, dans la première série, la course à l’espace entre les occupants des deux planètes fait évidemment penser à la course à la Lune qui faisait alors rage entre les États-Unis et l’Union soviétique, et qui devait se conclure peu après par une victoire américaine.
Dans cette optique, les Gibis symboliseraient tous les pays anglophones, en particulier les États-Unis et leurs hippies amateurs de fleurs et de musique, tandis que les Shadoks seraient l’Union soviétique, avec un Goulp omniprésent qui s’inspirerait du Goulag.
On peut même supposer que les Shadoks d’en bas seraient les Chinois, dont les relations avec les Soviétiques étaient à l’époque franchement hostiles. Par la suite, on voit plusieurs fois la Tour Eiffel au milieu des Shadoks, ce qui les assimile sans ambiguïté possible aux Français.
je pompe donc je suis
Vu la façon depuis les années 68, l’état français assomme les français (à coup de taxes, la fameuse taxe à valeur ajoutée plus connue sous l’acronyme tva, mais également de pavés et de grilles de métro), difficile de ne pas trouver une connotation politique sur ceux qui nous pompent allègrement depuis le début de la V ème République et qui nous font croire que c’est pour notre bien … le commentaire du Doodle nous le rappelle… je pompe donc je suis … …
(et vous l’aurez compris, chaque français est un shadok qui pompe … ou qui se fait pomper, non pas par Mme Claude dont nos chers ministres étaient clients, mais par les impôts) … Rhaaa Lovely dirait Gotlieb … bref toute une époque !
A savoir que la première diffusion fût le 29 avril 1968, ceci expliquant cela …
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