Pollution : Le lanceur d’alerte Johnny Bowie s’indigne de l’absence de travaux de dépollution. « Il y a peut être un avant pour St Félix de Pallières, mais il n’y aura pas d’après » en réponse aux propos du Préfet Didier Lauga : « Il y aura un avant et un après Saint Félix ». Aucun travaux de dépollution … on fait du sur place !
Pollutions minières dans le Gard
Pollution en Languedoc : Suite à la conférence de presse du 20 juillet en préfecture de Nîmes, en présence de la directrice régionale de l’Agence Régionale de Santé, Mme Monique Cavalier de l’ARS, (Agence Régionale Santé) et de M. Pierre Castel, responsable de la DREAL (Direction Régionale Environnement Aménagement Logement), le Préfet du Gard Didier Lauga a fait une mise au point sur les dossier des anciennes mines de Saint Félix de Pallières, Thoiras, Tornac, Saint Sébastien d’Aigrefeuille et Générargues.
Aucun travaux de dépollution : on fait du sur place
D’après Johnny Bowie, découvreur de ces multiples pollutions mortifères aux portes des Cévennes, près d’Anduze (Gard), il en résulte que le dossier s’enlise un peu plus chaque jour depuis 2008. La réalité de cette pollution disparait peu a peu sous les innombrable réunions, conférences, expertises et analyses qui transfigurent la vérité et masquent l’absence de décisions concrètes sur cette pollution cachée.
Vous avez dit pollution ? Quelle pollution ?
« Y a t il vraiment eu un avant ? » s’interroge Johnny Bowie qui décide de passer par notre média pour faire connaitre son indignation, car rien n’a été fait depuis 2008, malgré toutes les démarches réalisées et répercutées par les médias, sans parler des nombreuses lettres envoyées à tous les services de l’état jusqu’aux ministres … lettres qui sont restées sans réponse jusqu’à ce jour.
A savoir que le responsable de la DREAL a déclaré qu’il n’y aurait pas de travaux de dépollution sur le site de Saint Félix de Pallières. A cet effet, Johnny Bowie décide d’écrire sa réponse au Préfet Didier Lauga, en passant cette fois ci par notre média.
Thierry Jirkovsky
Tribune Libre de Johnny Bowie
Lettre ouverte suite à la conférence de presse de monsieur le Préfet
L’ARS note une sur-imprégnation à l’arsenic et Géodéris va réaliser des diagnostics personnels assortis de propositions concrètes.
Sans doute, va-t-on conseiller une nouvelle fois aux particuliers de ne pas se servir de leurs balais et de leurs aspirateurs pendant que les activités provocant de la poussière se poursuivent. Encore des servitudes qui pénalisent les particuliers et qui permettent de ne pas traiter le problème dans son ensemble.
L’ARS signale aussi 47 personnes ayant une concentration en cadmium supérieure à la référence et aucune différence notable pour le plomb avec le reste de la population. Je rappelle que le plomb a des conséquences sur la santé, même à faible dose ( 15µg/l ANSES) et l’effet cocktail n’est pas pris en compte puisque seulement trois produits ont été recherchés.
Je peux pratiquement affirmer que toutes les personnes résidant autour des sites miniers sont imprégnées à plus ou moins faible dose et ce n’est pas la serpillière humide préconisée par l »ARS qui va régler le problème.
La présentation Géodéris révèle de nombreuses incohérences et aucune réunion publique d’information n’est prévue, c’est anormal comme toute cette affaire.
Encore une étude et toujours aucune proposition concrète pour stopper l’aggravation de la pollution : pose de géomembranes étanches et de clôtures résistantes pour neutraliser les sangliers.
Si on n’avait pas dépensé environ 500 000 euros pour des études inutiles, puisque déjà réalisées, on aurait pu installer au moins une clôture, heureusement qu’on nous répète qu’il n’y a pas d’argent pour régler le problème !
On en trouve pourtant pour imprimer des brochures d’information mais on n’en trouve pas pour poser un panneau informant des risques de contamination des champignons ou des châtaignes ou des plantes aromatiques ou des fruits et baies sauvages ou des sangliers, etc.
On trouve des subventions pour la Bambouseraie mais on n’en trouve pas pour contrôler les drainages miniers acides.
St Félix, un cas d’école, mais d’école buissonnière !
Ne nous dit-on pas depuis 20 ans que le cas d’école c’est la mine de Salsigne ? Et que fait-on de la centaine de mines du Gard et des autres départements ?On distribue des bons points: des servitudes inutiles qui condamnent les victimes , on laisse la pollution se propager dans l’air, l’eau et la terre et on exonère les coupables.
Quelques autres cas d’école buissonnière : Salsigne dans l’Aude, Largentière dans l’Ardèche, St Laurent le Minier dans le Gard, Bourg Fidèle dans les Ardennes, site industriel (de recyclage des batteries) impacté par le manganèse, le plomb, l’arsenic et surtout par de l’uranium militaire, le Fort de Vaujours dans l’Est de la région parisienne, uranium militaire détecté par la CRIIRAD alors qu’une société industrielle vient de s’installer dans ces locaux contaminés.(dossier considéré sans danger par l’ARS et la DREAL ).
Ne pas oublier le scandale de la fonderie de tamaris (Alès). Et que penser des mines d’uranium de Lozère et d’Aigaliers dans le Gard qui présentent le même état de délabrement que St Félix de Pallières, partout le même constat : absence totale de mesures sérieuses pour maîtriser ces immondices.
« L’état propose aux habitants de s’asseoir sur un nid de vipère …»
… en leur assurant que ce n’est pas dangereux, à condition de ne pas bouger puisque, dans ce cas, le nombre de victimes ne dépasse pas la moyenne nationale.
Les millions de tonnes déposées par l’industrie mortifère des mines ne doivent pas être là. C’est, tout simplement un abandon de déchets toxiques et c’est inadmissible ! Si je jetais dans la nature un kilo de produits aussi nocifs qu’un déchet minier, je serai très sévèrement condamné par la justice pour mise en danger délibérée de la vie d’autrui.
J’ai conscience de la forte pression économique qui pèse sur le monde politique, mais je demande de la ténacité, un peu d’humanité et surtout du respect pour la vie humaine.
Johnny Bowie
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