Qui était Xavier Sigalon ?
Né en 1787 à Uzès et mort en 1837 à Rome, Xavier Sigalon fût l’un des rares peintres du mouvement romantique à se soucier plus de la forme que de la couleur.
Un partenariat réussi pour une nouvelle brochure
A la veille des Journées Européennes du Patrimoine et illustrant une politique mutualisée de valorisation du patrimoine gardois, de nombreux élus se sont réunis autour de Jean Paul Fournier, maire de Nîmes, au sein du Musée des Beaux-Arts de la ville romaine, pour présenter la nouvelle brochure partenariale de découverte de l’œuvre du peintre gardois Xavier Sigalon, pour une balade originale et touristique dans six communes du Gard.
Furent présents … Jean Paul Fournier, (sénateur-maire de Nîmes), Denis Bouad, (Président du Département du Gard), Philippe Pécout, (Président de Gard Tourisme et Vice-Président du Département du Gard, délégué au tourisme), Jean Luc Chapon, (Maire d’Uzès), Pierre Maumejean, (Maire d’Aigues Mortes), Henri Chalvidan, (Maire de Robiac-Rochessadoule), Claude Martinet, (Maire de Montfrin) et Gilles Tixador, (Maire de Sainte Anastasie).
Une nouvelle brochure touristique et culturelle pour découvrir Xavier Sigalon
Cette brochure, à travers une balade artistique et culturelle, offre pour la première fois l’opportunité aux touristes et aux Gardois, de découvrir les œuvres d’un peintre de grande qualité, né à Uzès à la fin du 18ème siècle, jusqu’ici peu connu.
Cette édition illustrant les œuvres dans leur environnement permet ainsi une itinérance sur la thématique culturelle et picturale de Xavier Sigalon tout en ouvrant au patrimoine des communes concernées par les oeuvres de l’artiste.
Balade artistique et culturelle sur six communes du Gard
La nouvelle brochure est le résultat d’un travail collaboratif et participatif, tant sur le plan financier qu’en ingénierie. Coordonnée par Gard Tourisme et avec l’appui du Musée des Beaux-Arts de Nîmes, et du Musée d’Uzès, l’édition a été co-financée par les six municipalités dont les églises ou les musées accueillent des œuvres : Nîmes, Aigues-Mortes, Montfrin, Sainte Anastasie, Robiac-Rochessadoule et Uzès.
Le talent de cet artiste dépasse les frontières départementales et plusieurs tableaux du peintre sont présents au Musée du Louvre ainsi que dans d’autres villes françaises.
Le Département du Gard a réalisé, quant à lui, un reportage photo et participé à la production de la brochure. Editée en 6 000 exemplaires quadrichromie, cette édition est distribuée dans les Offices de Tourisme départementaux, dans les villes présentant les oeuvres et bénéficie d’une valorisation sur les outils numériques des divers partenaires pour optimiser son rayonnement.
Sigalon
Originaire d’Uzès dans le Gard, Xavier Sigalon est passionné de dessin et de peinture depuis son plus jeune âge. Il dut attendre ses vingt-neuf ans pour rejoindre un atelier parisien et parfaire sa première formation locale.
Chez Pierre-Narcisse Guérin où il est reçu, il rencontre la fine fleur de la future école romantique : Delacroix, Scheffer, Cogniet, Huet, etc. À partir de 1822, il entame une carrière officielle et reçoit de nombreuses commandes, jusqu’à celle de 1834 qui lui ouvrira les portes de Rome. Chargé d’exécuter une copie du Jugement dernier de Michel-Ange pour la chapelle de l’école des Beaux-Arts, il décède du choléra lors de son second voyage, juste après avoir livré son œuvre.
Xavier Sigalon se forma d’abord à Nîmes chez un élève de David, puis à Paris dans l’atelier de Guérin (1817). Peintre de genre, d’histoire et de portraits, il connut le succès lors de son premier Salon (la Jeune Courtisane, 1822, Louvre), avec une œuvre qui unit à une facture traditionnelle un sentiment déjà romantique. Il donna par la suite de vastes compositions historiques : Locuste (1824, musée de Nîmes) et Athalie (1827, musée de Nantes). Ce dernier tableau rencontra un échec, et Xavier Sigalon, déçu, se retira dans la ville de Nîmes.
En 1833, la commande par l’État de la copie des peintures de la chapelle Sixtine de Rome le tira de l’oubli, A la demande du gouvernement de M. Thiers, la direction de l’école des Beaux Arts lui confie la copie de la fresque de Michel Ange du « Jugement dernier » de la chapelle Sixtine de Rome. Sigalon mis quatre ans à reproduire cette décoration de la chapelle des Petits Augustins, devenue l’Ecole nationale supérieure des Beaux-Arts à Paris. (E. N. B. A.) et ce fût la consécration. Le peintre fut emporté par le choléra avant de terminer sa tâche. Seule la copie du Jugement dernier de Michel-Ange fut achevée.
De nos jours, la part de l’œuvre de l’artiste la plus appréciée est constituée par les esquisses prestement enlevées, dont le musée de Nîmes possède plusieurs exemples.
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