Le Skite Sainte-Foy, lieu de retraite et de prière orthodoxe dans les Cévennes, recevait pour son 20 ème anniversaire, l’archevêque Jean de Charioupolis.
Le Skite Sainte-Foy en Cévennes
Le Skite Sainte Foy : Fondé en 1996 au lieu-dit du Verdier, à Saint Julien-des-Points à la limite du Gard et de la Lozère, le Skite¹ Sainte-Foy est un lieu de retraite et de prière orthodoxe dans les Cévennes.
Le jeudi 6 octobre sous la présidence de l’archevêque Jean de Charioupolis, les frères Gérasime, Joseph et sœur Enimie en présence de nombreux amis et fidèles, ont fêté les 20 ans de la fondation du Skite Sainte-Foy sous un soleil malheureusement absent ce jour là. Qu’importe, car le soleil était bien présent dans le cœur des amis de ce monastère.
20 ans au Skite Sainte-Foy
Cet ancien prieuré du XVIe reconstruit avec foi et passion, recevait du grand monde. Une cinquantenaire de personnes étaient venues pour participer à l’anniversaire des 20 ans de la fondation.
Au cour de la liturgie donnée dans la petite chapelle magnifiquement décorée du Skite, une chorale dirigée par Wladimir Rehbinder de Biarritz (chef de chœur) nous ponctuaient de chants en Français et en Slavon², les différents moments de cette bénédiction. Ce quatuor était composé d’une soprano venue de Moscou (Catherina), d’une contre-ténor de Valence (Samuel Cattiau), d’une basse par le père Jean et d’un baryton par le frère Joseph.
Les églises présentes à cet évènement.
Etaient présents, l’évêque de Mende, monseigneur François Jacolin, l’archiprêtre Nicolas Rehbinder de Paris, l’archiprêtre Jean Gueit de Marseille, l’higoumène³ Jean Vesel de Montauban, mère Anne du monastère de Bussy, Mère Myriam du Mont des Oliviers à Jérusalem, Mère Elizabeth prieure du monastère cistercien de Cabanoule, l’archiprêtre Hervé d’Alès, ainsi que le frère Jean-Régis, prémontré de Conques en Aveyon (ou se trouve le sanctuaire et l’abbaye Sainte Foy où étaient vénérées les reliques du crâne de Sainte Foy, étape important sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle)
L’État représenté au Skite Sainte-Foy
Des représentants de l’Etat furent présents, dont le député de Lozère, Pierre Morel-A-L’huissier qui a « confessé » lors des agapes (repas à caractère religieux) devant toutes les personnes attablées, le premier moment de l’année ou il ne pensait plus à sa fonction de député … réussissant même à lâcher prise dans ce merveilleux endroit qui permettait enfin de retrouver le sens du mot partage.
Egalement présents Mme Marie-Paule Demiguel, représentant le préfet de Lozère, et Mme Roturier, conseillère municipale, représentant le maire de Saint-Julien-des-Points.
Interview de Frère Jean
Nous interviewons pour la première fois Gérard Gascuel, devenu Frère Jean, un profil que beaucoup de Languedociens reconnaissent de loin de par sa longue barbe et son habit atypique de moine orthodoxe en Cévennes.
(extrait de notre interview)
Tv Languedoc : « Comment prononce ton le nom Skite ou Skyte ? »
Frère Jean : « Ski … te ! car il n’y a pas de y à prononcer ! skite saint foy »
Tv Languedoc : « Ou se trouve votre monastère ? »
Frère Jean : « à 8 ou 10 km de la Grand Combe près d’Ales »
Tv Languedoc : « Combien de personnes y vivent ? »
Frère Jean : « Deux moines toute l’année et deux soeurs dans un autre village proche du monastère»
Tv Languedoc : « Qui était Sainte Foy ? »
Frère Jean : « Une martyre chrétienne décapitée à l’âge de 13 ans »
Découvrez l’ensemble des question de notre interview dans le 8 à la suite, dans notre reportage vidéo ci-dessus.
Qui était Sainte Foy ?
Pendant l’occupation romaine, les persécutions contre les chrétiens sont particulièrement importantes à la fin du III ème siècle.
Dans la ville d’Agen, c’est à cette période que naît Foy qui appartenait à une très riche famille gallo-romaine.
Instruite des vérités de la foi par sa nourrice qui lui inspire l’amour de Jésus-Christ, elle reçoit le baptême et mène une vie exemplaire, aidant les plus pauvres.
La légende veut que ce soit son père qui la dénonça au proconsul romain Dacien, qui la fit paraître à son tribunal et décapiter à l’âge de 13 ans le 6 octobre 303.
Le corps de sainte Foy fut enseveli à Agen dans la petite église du Martrou (lieu du martyre en langue d’oc)
Au XI ème siècle ses reliques furent transférées à Conques où les miracles se multiplièrent. Agen conserve une partie des ossements de la sainte, toujours vénérée par les fidèles, en France et dans le monde entier.
¹ prononciation … Ski … te
² Le slavon d’église est un idiome liturgique slave de l’orthodoxie, né avec la christianisation de la Rus’ de Kiev et encore en usage dans certaines églises russes, biélorusses, ukrainiennes et lipovènes.
³ Un higoumène (ou hégoumène) est le supérieur d’un monastère orthodoxe ou catholique oriental. Le terme équivaut à celui d’abbé ou d’abbesse dans une église latine traditionnelle.
Skite Sainte Foy 48160 Saint-Julien-des-Points – Tél : 04 66 45 42 93.
Frère Jean, un cévenol
Originaire des Cévennes, Frère Jean (de son nom républicain, Gérard Gascuel), à 20 ans quand il monte à Paris pour étudier la photo à l’École Louis Lumière. Gérard devient ensuite photographe de presse pour la rubrique artistique dans différents journaux et photographe de mode et de publicité. Devenu moine, Frère Jean fonde en 1993 la Fraternité Saint Martin, une association d’artistes chrétiens, (700 membres) et crée en 1996, le Skite Sainte Foy, lieu de prière et de retraite en Cévennes.
Frère Jean édite plusieurs livres parlant de la foi, mais également du Skite Sainte Foy, ancienne ferme médiévale devenue monastère dans lequel nous l’avons rencontré, lors du vingtième anniversaire de ce lieu de retraite.
Crédits photos additionnelles : Jacques Tourel