Poussé à la fermeture par les majors, Grooveshark, l’excellente plateforme controversé du streaming doit cesser toute activité immédiatement.
Grooveshark, fermeture définitive
Avec un mea culpa en page d’accueil, le site web de Grooveshark est définitivement fermé depuis le 30 avril 2015 après 9 ans d’existence.
MEA CULPA
Reconnaissant leurs « graves erreurs », Josh Greenberg, Andrés Barreto et Sam Tarantino, les trois créateurs de ce site annoncent dans leur message de fermeture qu’ils ont échoué à obtenir les droits pour une grande part de la musique disponible sur leur service de musique en ligne.
Dans l’illégalité
Continuant dans l’illégalité contre les majors de l’industrie du disque depuis de nombreuses années, et bien qu’ayant réussi à parvenir de signer quelques accords avec des maisons de disques mineures, ce site traduit en 24 langues (financé par la publicité visuelle et par les abonnements) a du fermer ses portes très rapidement sur décision de justice. (leur modèle économique d’abonnement permettait de supprimer la publicité et d’utiliser le service d’écoute hors ligne de l’application mobile)
Une amende très salée
150 000 dollars par infraction = 736 Millions d’amendes.
Risquant une amende de 736 millions de dollars (correspondent à la peine maximum possible), les trois associés ont préféré jeter l’éponge et abandonner le ring du streaming en fermant Grooveshark. En effet, les grandes maisons de disques n’ont cessé de s’attaquer au service de streaming et en particulier le requin groovant au rythme de la musique piraté … jusqu’à présent, la défense de Grooveshark se fondait sur le Digital Milennium Copyright Act. Cette loi américaine protège les sites hébergeant du contenu venant de tiers, comme YouTube, Dailymotion ou Soundcloud, à condition qu’ils respectent les demandes de suppression lors d’infraction de copyright.
DMCA
Alors que Grooveshark et sa société mère, Escape Media affirmaient respecter toutes les demandes de suppression de contenus de la part des majors, affirmant pour leur défense que Grooveshark prétendait se reposer sur le DMCA, le Digital Millennium Copyright Act, l’équivalent américain de notre loi pour la confiance dans l’économie numérique (LCEN), et de ce fait, n’était que l’hébergeur des chansons, partagées sans son contrôle par les internautes qui les uploadaient.
5 977 morceaux musicaux ont été ajoutés par des “employés” de Grooveshark à l’aide de faux comptes, (seules 4907 ont été retenues pour le calcul des indemnités), ce qui enfreint le principe de «safe harbor» du Digital Millennium Copyright Act.
Simple hébergeur ?
De ce fait la défense fondée sur son statut prétendu de simple “hébergeur” n’a pas convaincu le juge d’un tribunal en septembre 2014, en notant qu’au moins 5 977 chansons avaient été uploadées directement par le PDG Samuel Tarantino et par son directeur technique Joshua Greenberg. Or le DMCA ne peut pas couvrir ce qui est mis en ligne par l’hébergeur lui-même.
Dépités, les fondateurs annoncent avoir supprimé l’ensemble des œuvres protégées par le droit d’auteur, cédé la propriété du site, leurs applications mobiles et propriété intellectuelle, y compris leurs brevets et afin de minimiser sans doute leur peine, invite les internautes à rejoindre d’autres services payant de musique en ligne Deezer, Spotify, Google Play ou Beats Music, le streaming d’Apple de Steve Jobs.
Tel le phénix
Une semaine après sa fermeture, une pâle copie du site Grooveshark est revenu pointer son aileron sur la surface du web avec un nouveau nom de domaine ” Grooveshark.io ” et a repris vie par un individu sous le pseudonyme de Shark. Annonçant 90% du catalogue du site, l’interface de ce nouveau Grooveshark est différente de l’original, car impossible de télécharger ses propres morceaux.
Depuis de nombreux nouveaux sites de streaming se faisant passer pour Grooveshark ont fait depuis leur apparition sur le web avec une piètre qualité. Il suffit de taper sur le web pour trouver très facilement d’autres liens répondant au nom de Grooveskark.
A noter que les Chinois en toute impunité continueront d’offrir notre musique ” décadente ” préféré en toute impunité avec ce site et nos majors occidentales pourront toujours se brosser pour les faire payer, sauf par une sanction économique américaine, voir internationale, mais vu que la majorité des produits du monde se fabrique en Chine, ce serait se tirer une balle dans le pied économique.(Et on ne vous parle même pas des russes)
Quoi qu’il en soit … à moins de parler le chinois ou d’utiliser une traduction automatique, cela reste plutôt galère pour écouter votre musique préféré. Il vous faudra désormais allonger les talbins, car si c’est bien de partager, l’action de pirater reste répréhensible.
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