L’extrémisme racialiste : Les idéologues qui désirent dresser les mémoires des soi-disant « communautés » les unes contre les autres, représentent des ferments de division pour notre pays. Voilà pourquoi démontrer les erreurs de ces extrémistes, c’est faire avancer à la fois la vérité et la concorde civile.
Des minorités expertes dans l’art de saturer l’espace médiatique racialiste
Tandis que le monde traverse une crise économique et sociale d’une ampleur inédite depuis plus de 70 ans, les Français assistent, médusés, à la mise en accusation de leur pays par des activistes extrémistes qui se prélavent de leur antiracisme pour déverser leur ressentiment sur la place publique. Au moment où notre pays tend ses muscles afin de rebondir suite à la crise sanitaire du coronavirus et aux dégâts qu’elle a occasionnés, nos concitoyens assistent au spectacle de militants qui veulent en découdre avec l’histoire de France, prêts pour cela à déboulonner les statues et tagger les lieux publics.
Jusqu’à maintenant, devant ces professionnels de l’agitation, experts en manipulation des médias, la majorité silencieuse a baissé la tête et gardé le silence. Que peut-elle répliquer à des idéologues fanatisés, imperméables à tout argument rationnel, qui accusent la police de racisme systémique et notre pays de fascisme d’Etat ? Ne possédant pas les leviers médiatiques capables de porter sa voix, cette majorité se contente pour le moment de courber le dos. Cependant, cette résignation n’aura qu’un temps. Pourquoi ?
Un pastiche odieux de confession publique
C’est qu’aucun peuple ne désire être insulté, et encore moins voir sa propre mère être traînée dans la boue. Or, les Français savent ce qu’ils doivent à leur pays : leur langue, leur culture, leur civilité, un art de vivre à nul autre pareil. Pour cette raison, ils ne sont pas prêts à laisser le pays, envers lequel ils ont une telle dette, être pris à parti par des extrémistes qui rêvent de réécrire l’histoire comme un réquisitoire.
Un peuple qui commence à se haïr est un peuple qui a renoncé à vivre. Ce n’est pas encore le cas du peuple français ! Certes, nos compatriotes ont suffisamment d’esprit critique pour regarder leurs défauts en face. Les Français sont d’ailleurs une exception dans le monde : leur autodénigrement compulsif n’a pas d’équivalent sur la planète. Toutefois, ne croyons pas qu’ils se plieront aux injonctions que leur lancent les « décoloniaux » de faire pénitence tous les quatre matins pour leur passé et de clouer au pilori leurs grands hommes.
C’est un mauvais pastiche des vertus religieuses qui nous est offert par les séances d’auto-flagellation des militants d’extrême- gauche, relayées complaisamment par les chaînes d’info en continu. La France n’est pas l’Amérique. Quel spectacle ironique que celui de ces extrémistes, pathologiquement allergiques à la religion chrétienne, qui reprennent les réflexes des croyants en s’accusant de tous les maux, la corde au coup et le cilice bien en vue pour témoigner, en mauvais Tartuffe, de leur mortification ! Comme si les rues de la République étaient soudain devenues un gigantesque confessionnal !
Un manichéisme erroné et haineux
De ces mascarades, de ces pastiches d’auto-flagellation, les Français ne sont pas dupes. S’ils ne disent mot, c’est que l’accès aux médias leur est fermé. Mais ils n’en pensent pas moins. Et d’abord, que pensent-ils au juste ? En l’absence de sondages sur la question (car le pouvoir des médias tient autant à sa force de propagande qu’à son pouvoir de censure), les observateurs en sont réduits à interpréter leur silence, cette réprobation silencieuse.
En fait, les Français jugent que ces accusations injustes portées sur leur histoire sont un puissant ferment de division pour le pays. Ils constatent que certains activistes soufflent sur les braises des cicatrices du passé afin de s’arroger la mainmise sur des populations désorientées qui peinent à s’intégrer. Le spectre de la division hante notre conscience collective. Les Français seront sévères envers ceux qui auront encouragé la guerre idéologique et le ressentiment.
Ensuite, nos compatriotes jugent que les thèses décoloniales, selon lesquelles l’Etat français serait intrinsèquement raciste, sont fausses. Le monde n’est pas blanc ou noir. Le manichéisme est une dangereuse tromperie. Les activistes qui sacralisent les minorités dans le dessein de culpabiliser la majorité, n’arriveront jamais à persuader les Français de la justesse de leur cause. La langue et la culture française valorisent trop la nuance et la complexité pour prêter le flanc à ces simplifications, à cette peinture binaire de l’humanité. Cette idéologie, qui ne voit dans la société que des rapports de force entre dominants et des dominés, finira par se heurter aux invariants de la civilisation française – même s’il ne faut se cacher notre penchant prononcé à la guerre civile. Raison de plus pour rester vigilants.
La France silencieuse n’a que le bulletin de vote pour s’exprimer
Les extrémistes décoloniaux ont compris que notre société de spectacle ouvre plus facilement les portes des médias à celui qui parle haut et fort, qui sait se mettre en scène dans la rue et faire de l’image un levier de sa cause, qu’au Français moyen qui bégaye devant un micro. Cette faculté d’esthétisation de la politique, la majorité silencieuse ne l’a pas cultivée pour la simple raison qu’elle ne l’a jamais apprise. Elle n’en a ni le temps ni les moyens.
De plus, elle ne possède pas les relais dans les hautes sphères qui lui permettraient de dénoncer la puissance de manipulation de ces mises en scènes. Mais la France silencieuse possède l’arme démocratique par excellence : le vote. C’est ce dernier qui nous révèlera l’opinion des Français au sujet de ceux qui sont tentés de les diviser, tandis que nous abordons une crise sociale et économique inquiétante par son ampleur et ses répercutions politiques.
Jean-Michel Castaing
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