Lors d’une exposition en l’honneur de Madeleine Attal, femme de lettres et de théâtre, créatrice de Radio France Hérault, comédienne et réalisatrice, vivant sur la commune de Montaud depuis 60 ans, nous avons profité de l’occasion pour poser quelques questions à Philippe Saurel, le très charismatique maire de Montpellier.
Philippe Saurel venu rendre hommage à Madeleine Attal
Egalement président de l’agglomération, Philippe Saurel a répondu spontanément à nos questions sur ce qui se passe dans sa ville, l’agglomération qu’il préside regroupant 31 communes, et sur l’avenir de notre région Languedoc-Roussillon en vue de son rapprochement avec Midi-Pyrénées.
Les politiciens se suivent, mais ne se ressemblent pas
Quand on pose la question, beaucoup de gens lors de nos reportages ont montré hors caméra, une méfiance vis à vis de ce rapprochement avec Toulouse, prétextant que c’était encore une fois, une magouille politico-électorale, et que nous ne trouverions pas notre compte ici en Cévennes, voire en Languedoc.
Certains pensent que cela peut être un bienfait pour notre région, à contrario d’aucun pense que nous nous éloignons de 30 ans de travaux régionaux réalisés par le très médiatique ancien maire et président de la région Georges Frèche.
Même philosophie pour l’avant dernier président de la région disparu trop vite, Christian Bourquin, qui lui aussi ne voulait pas de cette fusion, fustigeant cette réforme territoriale contre laquelle il entendait lutter jusqu’au bout .
Le projet retenu propose de fusionner le Languedoc-Roussillon avec la voisine Midi-Pyrénées. Christian Bourquin, bien que faisant partie de la majorité gouvernementale, s’oppose vigoureusement à cette fusion, parlant d’« annexion » et de « mépris ». Il milite pour la conservation d’une région Languedoc-Roussillon, qui a selon lui une identité propre à préserver. « Ces deux territoires ont des dynamiques totalement différentes » dixit Christian Bourquin et avait décidé de mettre une pétition en ligne, afin de donner le moyen de s’exprimer aux habitants de la région. Malheureusement il n’en pas eu le temps et s’est éteint d’une longue maladie.
Il était donc normal de poser plusieurs questions sur ce sujet au maire de Montpellier, Philippe Saurel qui n’a pas manqué de nous expliquer son point de vue, citant même une connotation historique sur ce rapprochement. Comme quoi, les politiciens se suivent, mais ne se ressemblent pas.
Aucun référendum regrette Philippe Saurel
« Je déplore personnellement que le Président de la République, François Hollande, ne fasse pas un référendum auprès des français concernant cette question des grandes régions, un peu comme l’eut fait en 1968, Charles de Gaulle pour la régionalisation » a expliqué le maire de Montpellier
Dans le cas d’un référendum national, il est vrai que nous serions tous surpris par un futur résultat qui montrerait surement plus une opinion négative générale nationale que la réponse à une question d’ordre régionale. C’est peut être pour cela que personne n’oserait faire un tel référendum, vu la cote de popularité de l’exécutif parisien en Languedoc.
De part ce tour de passe passe, et d’une méfiance politique vis à vis de Toulouse, l’exécutif régional garde encore quelques voix dans son giron.
Le Languedoc-Roussillon est une région pauvre
Heureusement, notre région et notre cité languedocienne sont loin de ces tracas parisiens, (tout en ayant leur lot de difficultés habituelles), affrontant les dures réalités économiques devant lesquelles notre région du Languedoc Roussillon doit faire face, puisque nous sommes une région « pauvre » aux dires de Philippe Saurel, et que ce rapprochement serait un bienfait !
Gageons que le choc de ces deux entités que sont Montpellier et Toulouse ne se manifeste pas encore une fois par une sempiternelle augmentation des impôts, mais finisse par booster notre région, comme le souhaite le maire de Montpellier.
Discussion à propos de ce post