Quand France 3 Languedoc-Roussillon pose la question sur les élections dans la petite ville de Sommières dans le Gard …
Isabelle Bris et Frédéric Molinier ont recueilli la parole des habitants.
Les élections en France sont-elles vraiment des pièges à cons ?
Le résultat est sans appel et montre un certain climat de défiance contre la classe politique en règle générale de la part des Français, mais aussi de la part des étrangers.
Et vous qu’en pensez-vous ?
La classe politique a t-elle volé le droit de vote des Français ?
Et de se rappeler ce qu’il s’est passé après le vote des français lors du référendum de 2015 à propos du traité européen … un résultat sans appel …
Non à la constitution : 54,68 %
À la question « Approuvez-vous le projet de loi qui autorise la ratification du traité établissant une constitution pour l’Europe ? », le « non » recueille 54,68 % des suffrages exprimés. Ce score de 54,68 % contre le traité de Rome montre la défiance des français contre l’Europe.
Selon un sondage Ipsos, le vote « non » était surtout tourné contre ce que les opposants voient comme la dégradation des conditions de vie actuelles (une des raisons invoquées par 52 % du « non ») et le trop grand libéralisme contenu dans ce projet de constitution (une des raisons pour 40 %).
Juridiquement, si un seul des 25 pays ne ratifie pas le traité, celui-ci ne peut pas entrer en vigueur. Alors tous les moyens sont bons pour changer et contourner le vote référendaire des Français, mais aussi des néerlandais comme des tchèques …
En Europe, quels autres pays votent contre ?
Deux jours après le référendum français, le 1er juin 2005, les électeurs des Pays-Bas refusaient eux aussi par référendum cette constitution avec 61,54 % contre.
Le 7 juin 2005, après le double « non » français et néerlandais, puis la décision du Royaume-Uni de geler le projet de loi sur le référendum pour la ratification du Traité de Rome de 2004, Václav Klaus, le Président de la République tchèque, eurosceptique souverainiste et libéral propose de suspendre le processus de ratification.
Il est aussitôt démenti par son gouvernement qui signe le 10 juin une déclaration commune avec les autres pays d’Europe centrale demandant de poursuivre le processus de ratification. Il semble toutefois que la voie du référendum ne sera pas choisie finalement.
Les élections législatives du 4 juin 2006 ouvrent une longue période de négociations sur la formation d’un gouvernement entre les partis politiques tchèques : faute de gouvernement investi, aucune prise de position crédible sur la ratification du Traité constitutionnel n’est possible. Profitant de ce vide politique, le Président Klaus rappelle régulièrement dans les médias son opposition à la Constitution et à une Europe politique.
En France, à la suite de la victoire du non, le premier ministre Dominique de Villepin a changé le Secrétariat général à la coopération internationale en Secrétariat général des affaires européennes (SGAE), et a instauré un comité interministériel sur l’Europe (décret du 17 octobre 2005).
Reformulation du texte dans le traité de Lisbonne
À la suite du rejet de la Constitution, les gouvernements européens (réunis en conférence intergouvernementale) ont préparé en 2007 le traité de Lisbonne, reprenant les principaux éléments du projet de constitution.
Valéry Giscard d’Estaing a déclaré, concernant le traité de Lisbonne : « Ils sont partis du texte du traité constitutionnel, dont ils ont fait éclater les éléments, un par un, en les renvoyant, par voie d’amendements aux deux traités existants de Rome (1957) et de Maastricht (1992). (…) La conclusion vient d’elle-même à l’esprit. Dans le traité de Lisbonne, rédigé exclusivement à partir du projet de traité constitutionnel, les outils sont exactement les mêmes. Seul l’ordre a été changé dans la boîte à outils. La boîte, elle-même, a été redécorée, en utilisant un modèle ancien, qui comporte trois casiers dans lesquels il faut fouiller pour trouver ce que l’on cherche »
Cependant le gouvernement français, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, n’a pas proposé de nouveau référendum à ses citoyens au motif que ce nouveau traité n’est pas une Constitution européenne. Une révision de la Constitution française, effectuée par la voie du Congrès le 4 février 2008 au château de Versailles, a permis la ratification du traité lui-même par la voie parlementaire le 8 février
Intentions de vote ultérieures
Selon un sondage Ifop réalisé en mai 2015, si la question du référendum de 2005 était reposée, les Français voteraient « non » pour 62 % d’entre eux, « soit sept points de plus qu’en 2005 ». Une enquête du même institut conduite quatre ans plus tard fait état de 54 % de « non »
et de se rappeler que certains partisans du « non » ont estimé que les médias de l’époque avaient manqué à leur devoir de neutralité en prenant majoritairement parti pour le « oui ».
Alors à la question … la classe politique française a t-elle volé le droit de vote des Français ? Oui sans hésitation !
Discussion à propos de ce post