Coup de gueule du journaliste Remy Buisine face aux forces de l’ordre qui l’ont empêché de filmer l’interpellation d’Éric Drouet, l’une des figures emblématiques et controversées des Gilets Jaunes.
Peut-on se poser encore quelques questions sur la liberté de la presse en France, depuis la publication de la vidéo du journaliste Rémy Buisine.
Liberté de la presse en France, rêve ou utopie ?
A Paris, lors de l’interpellation de Eric Drouet, une figure emblématique (et controversée) des gilets jaunes, par la police au milieu de la rue Royale, lors d’un rassemblement des Gilets Jaune dans le but de rendre un hommage aux victimes et aux nombreux blessés, le journaliste Rémy Buisine a été ” étranglé ” et plaqué contre un camion par un CRS, pour l’empêcher de filmer cette arrestation.
Coup de gueule journalistique
Coup de gueule du journaliste Rémy Buisine face aux forces de l’ordre qui l’ont empêché de filmer l’interpellation d’Éric Drouet, l’une des figures emblématiques et controversées des Gilets Jaunes. « J’étais en train de filmer l’arrestation d’Eric Drouet, et puis à un moment il y a un CRS qui m’a attrapé par le cou, qui m’a étranglé contre le camion » … explique le journaliste à un de ses amis qui le filmait à l’aide de son téléphone portable.
La seule réponse qui est donnée au journaliste Rémy Buisine venu se plaindre … c’est ” Votre liberté j’en ai rien à foutre “
Votre liberté … j’en ai rien à foutre
Vous pourriez croire que cette phrase provient d’un pays sous un régime dictatorial, comme en Chine, en Syrie, voire en Corée du Nord, pays dans lesquels la presse est écrasée par le pouvoir, mais non, vous ne rêvez pas … vous êtes bien en France, à Paris et de plus rue Royale …entre la place de la Concorde et la place de La Madeleine… tout un symbole et cette phrase sort de la bouche d’un représentant des forces de l’ordre !
Un pouvoir d’un style nouveau, d’une République en marche qui frappe, tente de museler la presse, lance des grenades et tire au hasard au flash bal sur des gens désarmés, un régime qui est, en fin de compte est le pire régime que l’on ait connu depuis 50 ans en France. Une république qui (déjà avec les différentes affaires Benalla et consorts) au bord du précipice médiatique vient encore de faire un pas en avant ! Pour un président qui désirait une république exemplaire … faudra repasser et demander aux ” stylos rouges ” (autre mouvement en colère contre le gouvernement) de corriger la copie.
On empêche les journalistes de faire leur métier
Devant des amis et confrères présents, le policier l’a « attrapé par le cou » et l’a maintenu contre un camion « pendant 30 secondes » … décrit Rémy Buisine. «Je pouvais respirer mais il m’a maintenu pendant 30 secondes pour que je ne puisse pas filmer ce qu’il se passait. C’est proprement scandaleux parce que je pense qu’en tant que journaliste, on doit pouvoir travailler convenablement», poursuit-il.
S’il dit «comprendre que les conditions sont difficiles pour tout le monde» et ne vouloir «jeter la pierre à personne», il estime que «ça n’est pas normal qu’une personne isolée comme ça empêche un journaliste de filmer». Rémy Buisine précise en outre qu’il s’est présenté «à plusieurs reprises auprès des forces de l’ordre».
Alors pour vous en 2019, sous le mandat du président Macron, existe t-il encore une Liberté de la Presse en France ?
Qui est Rémy Buisine ?
Détenteur d’une carte de presse, Rémy Buisine travaille pour le @brutofficiel. Ses lives font partie des sources d’information plébiscitées par de nombreux médias mais également les Gilets jaunes et leurs leaders médiatiques.
Que l’on soit pour ou contre, le fait queEric Drouet, figure emblématique des gilets jaunes vienne déposer avec ses amis des bougies en hommage aux victimes, il est bon de stipuler que d’avoir organisé une manifestation sur la voie publique n’ayant pas fait l’objet d’une déclaration préalable l’a exposé directement à l’article 431-9 du code pénal qui prévoit une peine de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.
Deux poids deux mesures
Si une telle réunion partait de plusieurs personnes et de diverses mouvements spontanés, est ce que cela aurait été différent vis à vis de la loi ? Quand bien même, après le massacre de Charlie Hebdo, quand des millions de gens de l’hexagone sont venus spontanément déposer des fleurs et des bougies en hommage aux journalistes abattus, personne n’a évoqué cette loi et empêchés ces réunions. Ah zut … j’oubliais, ces gens ne manifestaient pas contre le pouvoir en place d’un président … suis je bête !
Liberté de la Presse et la loi
Pour rappel l’article 431-1 du code pénal à propos de la liberté de la presse stipule que le fait d’entraver, d’une manière concertée et à l’aide de menaces, l’exercice de la liberté d’expression, du travail, d’association, de réunion ou de manifestation est puni d’un an d’emprisonnement et de 15000 euros d’amende. Le fait d’entraver, d’une manière concertée et à l’aide de coups, violences, voies de fait, destructions ou dégradations au sens du présent code, l’exercice d’une des libertés visées à l’alinéa précédent est puni de trois ans d’emprisonnement et de 45000 euros d’amende.
Source Légifrance :
Source Vidéo
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