Il y a des moyens de découvrir une autre lumière, celle qui nous séduit, nous parle de nous comme d’un être ésotérique, celle qui nous connecte avec une dimension autre que nos lieux communs, afin d’entrer dans nos propres profondeurs.
L’humain n’est pas chose commune, il est multidimensionnel, il existe des textes qui lui permettent de se trouver dans ses autres dimensions, ou au minimum tentent de le faire devenir la meilleure version de lui-même.
La télévision, le dieu cathodique
Ce canal n’est certes pas Canal+, ou celui de France 2, ni même de sa seigneurie BFM, non, ceux-ci sont les canaux, qui, au contraire sont ici la meilleure manière de nous engouffrer dans l’ignorance et le binaire, les sempiternels préceptes d’un oui ou d’un non, la position de la vérité monolithique, noire ou blanche !
Pourtant, entre le oui et le non, il existe un « et », une virgule, un espace, une respiration, un souffle !
La kabbale, dit à l’homme que sa perfection réside en sa perfectibilité. Elle est à la fois spéculative ou opérative, elle est plus une philosophie qu’une religion, plus une manière de penser et d’agir, qu’un dogme.
Comme le soulignait Novarina en parlant du petit écran, « je vois l’assemblée de croyants regarder la lumière qui leur vient du vitrail,…ils ont tous la tête tournée dans la même direction … et je pense à Platon et à son allégorie de la caverne ».Ils furent dans la caverne, enchaînés et dos à son ouverture, cela durait depuis fort longtemps, recroquevillés et apeurés de ce qu’il pouvait se passer au dehors. Ne profitant d’aucune vue directe vers l’extérieur, ils percevaient seulement les ombres portées d’objets inconnus sur le mur qui leur faisait face.
Des silhouettes effrayantes s’y reflétaient, ainsi, les hommes s’imaginaient tant d’horreurs quant à ces ombres qu’ils prenaient comme vérité inexpugnable, ce trou béant, au lieu d’une geôle devenait un refuge rassurant, ou chacun en allait de ses croyances tétanisantes sans émettent aucun doute.
La peur cathodique: la nouvelle forme de la philosophie politique
Platon dans cette métaphore de la Peur, nous devrait aider à prendre conscience combien la petite lucarne étriquée, n’est qu’un miroir de notre médiocrité, dans le sens où nous ne serions pas capables de curiosité, d’amour d’apprendre et de douter, de grandir, d’être l’expérimentateur au lieu d’être expérimentation. Notre liberté n’est-elle pas celle de vivre, vivre n’est-ce pas souffrir, souffrir n’est-ce pas apprendre et grandir. Accepter tout cela à la façon de Marc Aurèle est l’apogée de la sagesse ineffable, le pic du discernement aussi élevé que celui de la Mirandole, le septième ciel de la joie.
Non ce n’est pas facile d’être libre, mais à ceux qui crient leur liberté, ceux qui crient la paix, ceux qui crient la fraternité, tous ces gens qui en réalité furent des fascistes de l’esprit lorsqu’ il fallut obéir, depuis deux ans à la dictature sanitaire, et qui aujourd’hui crient à l’infamie face au nouveau conflit armé, pourquoi celui-ci et pas les nombreux autres, à quel moment devant leur boîte de Pandore ont ils douté de leur certitudes ?
« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé, de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre ».
Aussi je laisse cela ici, terminant par ce que Pic pu nous transmettre :
« Chacun a en lui-même dix punitions, ignorance, tristesse, inconstance, cupidité, injustice, luxure, envie, perfidie, colère, méchanceté. ».
« Tel un statutaire qui revoit la charge et l’honneur de sculpter ta propre personne, tu te donnes toi-même la forme que tu auras préférée ».
Barbara Turini
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