Contemplation et zénitude à Saint Ambroix : Comment pour la réalisation de sculptures, un céramiste autodidacte a fusionné deux techniques mêlant le Raku et le bois flotté. Découvrez dans une galerie de ce village gardois, une exposition un peu hors norme.
Le Raku
Le Raku : Deux techniques mêlant le Raku et le bois flotté. Un réel engouement pour les visiteurs. A peine exposées, la moitié de ses oeuvres a été vendu. Coup de foudre pour certains, placement artistique, voir financier pour d’autres, les raisons sont multiples.
Incroyable ! Comment en si peu de temps, cet autodidacte cévenol arrive à créer autant de chefs d’œuvre ? Une exposition entre Cèze et Cévennes. Vendre presque toutes ses oeuvres en moins d’une semaine, du jamais vu en cette période de crise, surtout dans le monde artistique. Rassurez vous, les oeuvres vendues ne quittent pas la galerie ” La Retoucheuse ” et attendront la fin de l’exposition pour partir définitivement chez leurs nouveaux propriétaires.
Mélange de genre
Un nom qui ne sonne pas du tout cévenol, mais qui serait en passe de le devenir grâce un habitant de Saint Ambroix qui, mêlant deux techniques, a réussit un tour de force, la conjonction réussie de la céramique et du bois pour le plus grand plaisir des yeux de tous.
Qu’est ce que le Raku ?
Lié à la philosophie zen, le Raku est un procédé de cuisson rapide à basse température, permettant une technique d’émaillage développée dans le Japon du 16 ème et 17 ème siècle. Spontanée et simple dans sa mise en œuvre, la réalisation d’un Raku n’en requiert pas moins une technique rigoureuse et à force d’obstination, cela réussit pour un certain habitant de Saint Ambroix.
Du jamais vu … Patrice Gourret, cet instituteur passionné s’est mis à cette technique de cuisson japonaise, il y a seulement moins d’un an. Force est de constater qu’il est devenu une curiosité pour nombre de ses confrères sculpteurs et céramistes locaux comme pour les visiteurs de l’exposition. Car de cette passion du Raku est née également un sentiment de zénitude pour aller chercher sur la Cèze, quantité de morceaux de bois flottant sur les eaux de cette rivière cévenole que de nombreux touristes apprécient l’été à Saint Ambroix et aux alentours.
Le bois parle
Une fois que le bois l’appelle et lui parle, Patrice mêle et entremêle le bois avec une pièce de céramique en adaptant leurs formes, leurs contours involontaires nés de la cuisson et d’un enfumage pour la céramique et des tumultes des eaux sur le bois, pour ne plus former qu’une et seule pièce, une pièce unique. Si ce premier succès est au rendez vous, Patrice Gourret garde la tête froide car s’il n’en fait pas son métier principal, il montre aux générations futures qu’avec un peu d’imagination et d’observation, tout le monde peut créer quelque chose de beau et d’unique à partir de presque rien.
Une alchimie
L’alchimie réussie de la céramique et du bois font que chaque oeuvre est unique, et surtout impossible à refaire, ni à copier. Pendant cette première semaine d’exposition et même le jour du vernissage, certains visiteurs ne se sont pas trompés et ont compris de suite l’exceptionnelle beauté des pièces présentées.
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