Pourquoi Mme Delphine Batho, la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, repasse le dossier chaud des gaz de schistes au Préfet du Gard, suite aux rapports d’une compagnie pétrolière ? Indépendance énergétique ou préservation de l’environnement, Joël Jolivet, hydro-géologue au CNRS, monte au créneau.
Gaz de schistes, un hydro-géologue balance
Pourquoi sous le couvert de la recherche scientifique, une faille dans la loi de la fracturation hydraulique (article 4) peut permettre en toute légalité à un exploitant pétrolier de forer par fracturation hydraulique, alors que l’article 1 ne le permet pas ? Pourquoi le dossier d’exploration du permis du bassin d’Alès est il au centre de l’actualité ?
Patate chaude
Et les coulisses de ces discussions eurent lieu dans les bureaux du ministère de l’écologie l’année dernière, mais également en préfecture de Nimes. A savoir que deux députés du Gard et de l’Ardèche, respectivement Fabrice Verdier et Mme Sabine Buis, en compagnie de deux représentants des maires d’Ardèche, un représentant des maires du Gard, ainsi que deux représentants des collectifs citoyens Gard-Ardèche ont été reçu en Octobre 2012, par la ministre Delphine Batho au Ministère de l’Ecologie à Paris.
A l’issue de cette rencontre ministérielle, devant l’insistance de la compagnie Mouvoil pour l’exploration du Permis du bassin d’Alès, un expert sera nommé par la préfecture de Nîmes. Une jolie façon de refiler la patate chaude à notre préfet Gardois, Hugues Bousigues qui sera en charge de nommer cet expert, comme de la création d’un cahier des charges que cet expert devra suivre.
Un cailloux dans une chaussure
Alors que certains prônent l’indépendance énergétique pour notre pays, et que d’autres refusent catégoriquement toute fracturation, le débat sur la définition des permis conventionnels ou non conventionnels reste ouvert et n’est pas près d’être refermé.
Même débat pour l’exploration et la recherche d’hydrocarbure liquide ou gazeux. (pétrole, huiles de schistes, gaz de schistes …).
Car tel un cailloux dans une chaussure, l’article de la loi jacob, l’article 4, autorise la fracturation hydraulique pour des recherches scientifiques sous couverture public. (voir article 4). Une porte ouverte à la fracturation hydraulique par laquelle les compagnies pétrolières tentent une nouvelle incursion …
« Un si gros cailloux dans une chaussure de cévenol, ça ne passe pas »
nous a confié Joël Jolivet avant l’interview.
Ces débats vont donc continuer en préfecture de Nimes, ce vendredi 22 mars 2013. Nul doute que les informations et les décisions issues de ces entrevues seront épluchées minutieusement par de nombreuses personnes dans les jours à venir !
Affaire à suivre
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