Cahier de doléances déposé en mairie
Quelques heures avant l’allocution enregistrée du président Macron, une délégation de gilets jaunes a été reçue Lundi matin par Freddy Cerda, maire de Gallargues le Montueux, une commune du Gard où se trouve l’un des points importants de blocages, le rond-point d’Aimargues limitrophe à la commune menant directement à l’une des entrées de l’autoroute A9 entre Nîmes et Montpellier.
Amenée par Delphine, infirmière devenue pour l’occasion une des responsables en communication pour les gilets jaunes locaux, un groupe de femmes s’est entretenue avec le premier magistrat de la commune pendant une heure, pour remettre leur demande de doléances vis à vis de l’exécutif.
Référendum d’Initiative Citoyenne
Pour ces gilets jaunes, c’est un grand moment, car il s’agit de déposer leur toute première revendication concernant le Référendum d’Initiative Citoyenne (R.I.C) pour une démocratie directe (par voie de référendum national, mais également local) avec une toute première liste ayant recueillie 30 signatures de ces gilets jaunes bloquant l’une des entrées dans la commune. A savoir que les signatures en mairie feront office de voix pour le référendum.
Trêve de noël
Si le maire de Gallargues le Montueux est d’accord avec les revendications écrites de ces gilets jaunes, il demande néanmoins une trêve de Noël pour les enfants, au moins le week-end précédant les festivités pour permettre la libre circulation des familles en ces jours de fêtes.
Cependant au vu du discours télévisuel du président, de son mea-culpa en demi teinte et des demi-mesures pour certains et des non mesures pour protéger ses amis financiers, pas sûr que les gilets jaunes suivent la demande du maire de la commune.
Acte V pour les gilets jaunes
« A la lecture des revendications déposées en mairie et au discours très léger du président, nous sommes loin d’arriver à un apaisement de la situation. Le climat est tendu et la grogne et la colère des gilets jaunes ne s’arrêteront surement pas pour les fêtes de Noël et du jour de l’An » comme le précise Delphine. « Déconnectés de la réalité de la vie, pas vraiment certaine que le président et ses ministres comprennent vraiment la détresse des gens que je côtoie chaque jour dans mon travail d’infirmière … » Et de préciser « qu’à la base, le mouvement des gilets jaunes reste un mouvement pacifiste … et doit le rester ! »
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